Saviez-vous que vous pouviez être émerveillé par le virus Covid 20 a ? Bon uniquement quand il est en verre dans une vitrine du Musverre…
Du 12 février au 21 août 2022

Un musée dédié au verre, c’est déjà plutôt curieux, alors un cabinet de curiosités exposé au sein du dit musée dédié au verre, vous vous doutez bien que l’on y trouve de sacrées bizarreries…
Si vous n’êtes pas coutumier de la chose, comme au moins 80% de la population, rappelons que les cabinets de curiosités sont à l’origine des pièces où l’on exposait des choses rares ou singulières permettant de faire découvrir le monde. Ces cabinets sont apparus à la Renaissance et sont un peu les ancêtres de nos muséums d’histoire naturelle.
Bref, revenons à notre verre. Ce cabinet de curiosités nous invite à une exploration du vivant, comme un muséum classique, mais sous forme de reproductions et de créations de verre, un peu moins classique.
Avec une section herbier composée de graines géantes ou d’une souche habitée, une section sous l’océan, ou encore une section vie microbiologique avec un Covid 20 que l’on garde bien précieusement derrière une vitrine, cette exposition présente une variété de créations de verre représentative de la diversité des espèces vivantes.
La section poils et plumes est l’une des plus esthétiques avec son démon en verre bleu qui trône au centre de l’espace, ses œufs de kiwi ou d’ornithorynque ou encore la pie contemplant son reflet.
La section vanités et natures mortes mérite également un coup d’œil pour le vase de fleurs fanées, une pièce exclusivement faite de verre et d’une grande virtuosité, mais aussi pour le crâne vert, réalisé par une star de Netflix. Et oui, même les stars de l’écran peuvent exposer au musée puisque Elliot Walker, le gagnant de la saison 2 de « En verre et contre tous », un concours de souffleur de verre, est l’auteur de cette œuvre en verre fluorescent.
Mais notre section préférée est sans aucun doute celle des insectes. Et oui, même ces bestioles peu ragoutantes peuvent être belles lorsque des artistes verriers passent par là. On y découvre la dernière acquisition du Musverre, un scarabée de Jan Fabre, un artiste fasciné par cet insecte qui a notamment créé une robe scarabée. Cette œuvre a été achetée pour 50 000€, pas si cher pour une star de l’Art contemporain…
Les araignées également exposées dans cette section sont sublimes. Bon, pour être précis il s’agit de faucheux, ils ressemblent à des araignées mais ces insectes ne tissent pas de toile. Un choix étonnant quand on sait que l’artiste a choisi d’utiliser des morceaux de machine à coudre pour créer les pattes de ces araignées qui ne cousent pas…
Bref, que ce soit pour le côté curieux de ces œuvres, pour la réinterprétation du monde vivant qu’elles nous offrent ou simplement pour leur beauté et la minutie qu’elles ont demandé, cette exposition vaut clairement le coup d’œil.
Le truc en plus
Dans la section herbier, on peut voir des fleurs en perles de verre. Ces fleurs éternelles, aujourd’hui oubliées, ont longtemps été utilisées comme couronnes funéraires dans les cimetières. Cette tradition remonterait au XXIème siècle avant Jésus Christ puisque certains modèles ont été retrouvés dans les tombeaux de pharaons. Si elles subsistent encore un peu dans le sud de la France, ces fleurs de verre ont été largement remplacées par les fleurs en plastique.
Musverre
76 Rue du Général de Gaulle, 59216 Sars-Poteries
Entrée : 6€ – gratuit -26 ans
Du mardi au dimanche de 11h à 18h
Fermé le lundi