Découvrez 5 œuvres secrètement érotiques dont un détail caché change toute l’interprétation. Ou presque…
Les nus dans l’Art, ce n’est pas nouveau. Il n’y a qu’à voir la section Grèce Antique au Musée du Louvre avec toutes ces statues de déesses et de dieux aux fessiers bien rebondis pour le comprendre.
Mais le nu n’est pas forcément érotique, et l’érotisme ne passe pas forcément par un nu. Ben oui, la statue d’un gars qui lance un frisbee à poil, c’est tout ce qu’il y a de plus sage niveau érotisme. Alors qu’une femme qui verse du lait dans un saladier, c’est vraiment « hot ».
Bon, on vous l’accorde, l’érotisme des œuvres d’art ne saute pas toujours aux yeux. D’ailleurs jusqu’à l’avènement de l’Art Moderne, voire de l’Art Contemporain, l’érotisme devait rester subtilement caché dans les œuvres. Pas question de planter un plug anal géant place Vendôme comme Paul McCarthy en 2014.
Nous avons donc repéré pour vous 5 détails cachés dans des œuvres d’art qui en font des œuvres bien plus érotiques qu’il n’y parait. Des secrets bien gardés, ou pas, à connaître pour briller en société…
#1 Le phallus du Rêve de Pablo Picasso, 1932
Quoi de plus innocent qu’une jeune femme faisant une sieste sur son fauteuil… Sauf que dans l’interprétation de Picasso, elle fait probablement un rêve plutôt osé. Comment peut-on le savoir ?
En fait il existe un détail caché qui révèle l’érotisme de cette toile. On entend déjà les mauvaises langues dire : « Euh les gars, le sein apparent n’est pas franchement un détail caché ». Sauf qu’on est un peu plus subtil que ça en général, enfin pas toujours, c'est vrai…
Bref, il y a bien ces deux mains à 6 doigts délicatement posées sur le sexe de la dormeuse, mais c’est sur le visage que se situe l’indice érotique. Si vous le regardez attentivement, vous distinguerez un phallus dessinant la partie gauche de la tête de la rêveuse. Un bel indice sur les pensées qui traversent son esprit pendant son sommeil…
#2 Les coussins du Verrou de Jean-Honoré Fragonard, 1777-78
On a rarement vu des personnages aussi vêtus dégager autant d’érotisme. En fait ce sont une série de détails qui donnent tout son sens à cette toile. Il s’agit de deux amants prêts à passer à l’action. L’homme étreint la jeune femme d’une main ferme, tout en fermant le verrou de la porte. Plutôt malin pour passer un moment en toute intimité…
La femme semble vouloir repousser le jeune homme, menant certains historiens de l'art à penser qu'il s'agit d'une scène de viol. D'autres pensent qu'elle fait mine de le repousser pour respecter l'usage de l'époque. Nous ne saurions dire ce qu'il y avait dans la tête du peintre... La thèse du rendez-vous charnel pourrait être renforcée par la présence de la pomme posée sur la table de nuit, symbole du péché originel.
Mais les deux secrets les mieux gardés de cette œuvre sont l’oreiller qui prend la forme de deux seins ou le rideau rouge aux allures de verge en érection. Autant dire que l’érotisme de cette œuvre est plutôt indéniable…
#3 La chaufferette de La Laitière de Johannes Vermeer, 1658
Bon, là les mauvaises langues vont dire que l’on a un peu trop fumé. C’est vrai qu’une femme préparant des yaourts d’après la célèbre marque de laitages, ou plutôt du pudding d’après les ingrédients posés sur la table, ça ne déborde pas d’érotisme….
En fait ce sont les carreaux en bas à droite qui révèlent le sens caché de cette toile. Le voyageur sur la droite représente probablement le mari de notre laitière, laissant la place libre à cupidon bandant son arc sur la gauche, qui représente l’amour auquel la jeune femme semble prête à succomber.
Le dernier indice, c’est la chaufferette, en langage chic, ou le cube posé par terre, en langage compréhensible. Cet étrange objet est en fait une sorte de poêle dont les braises servaient à réchauffer la pièce. Les femmes l’utilisaient également pour faire sécher leurs dessous, ce qui donne un petit côté érotique à sa présence juste à côté de cupidon.
#4 La braguette du Jugement dernier à la Chapelle Sixtine de Michel-Ange, 1535-1541
Les plus sceptiques d’entre vous risquent vraiment de douter de nous. C’est vrai que voir de l’érotisme dans une chapelle, c’est un peu fort. Et pourtant…
Il faut savoir que Michel-Ange était du genre plutôt coquin. Il a peint une Sainte Catherine nue à quatre pattes devant Saint-Blaise. Plutôt tendancieux comme représentation… Si vous ne l’avez jamais remarqué, c’est soit que vous n’êtes jamais allé au Vatican, personne n’est parfait, soit que vous n’êtes jamais allé au Vatican au XVIème siècle, ce qui est plutôt normal…
En effet, cette posture choque tellement l’opinion à l’époque que l’on demande à Daniele Da Volterra, un assistant de l’artiste, de corriger le tir. Il rhabille donc Catherine et tourne le regard de Blaise vers Dieu. C’était plus sage, mais le pauvre Daniele gagne au passage le surnom de « faiseur de braguette » pour le reste de sa carrière…
#5 La main baladeuse de La Vénus d’Urbin de Titien, 1538
Bon, là nous sommes clairement sur un nu. De prime abord, il pourrait sembler relativement sage avec cette Vénus cachant pudiquement son sexe et nous fixant du regard comme pour nous défier de la regarder. Pourtant l’artiste a tout fait pour attirer votre œil vers son sexe avec la ligne horizontale du lit et la ligne verticale du rideau qui se croisent au niveau du sexe de la jeune femme.
En réalité cette toile peut être interprétée très différemment. Le bouquet de rose, le chien symbole de fidélité et le coffre à vêtements que l’on offrait lors des mariages semblent suggérer qu’il s’agit d’un tableau de mariage. Ceux-ci étaient placés dans les chambres des jeunes mariés pour stimuler les maris et inspirer les épouses. Sympa comme déco pour une lune de miel…
Avec ses joues rougies et sa main pas tout à fait au repos, on peut alors se demander si Vénus se cache, si elle vient de s’adonner à une partie de jambes en l’air ou si elle se fait un petit plaisir. Bon, elle est peut-être en train de se gratter, après tout, les morpions ça devait bien exister à l’époque…
Copyright :
Collection privée de Steven Cohen - Christie’s Images / Bridgeman Images - Succession Picasso
Musée du Louvre - Photo RMN-Grand Palais/Daniel Arnaudet
Rijksmuseum, Amsterdam
Chapelle Sixtine - DR
Coll. musée des Offices, Florence - Raffael/Leemage
Comments