Saviez-vous que l’art pouvait être absolument horrible et effrayant ?
S’il est maintenant admis que l’Art n’a pas forcément à être beau, il n’y a qu’à voir certaines œuvres d’Art conceptuel faites d’ampoules ou de chaises pour s’en rendre compte, on ne se dit pas pour autant qu’il doit être horrible.
Nous ne parlons pas d’œuvres horribles au sens de « moche », car on ne se permettrait pas un tel jugement, mais d’œuvres effrayantes. Fantômes, démons, membres morts ou encore monstres terrifiants, les artistes ont depuis toujours travaillé la thématique de l’effroi.
Voici notre sélection des 10 œuvres les plus effrayantes pour Halloween :
10/ Vieille femme grotesque de Quentin Metsys
Surnommée « Duchesse très laide », cette œuvre n’a rien de gore ou de sanguinolant. Cette femme, qui pourrait être Margareth Maultasch la dernière comtesse du Tyrol ou une dame de la cour atteinte de la maladie de Paget, est pourtant suffisamment hideuse pour ne pas avoir à porter de masque à Halloween…
9/ L’œuf d’Alfred Kubin
Cette drôle de femme œuf a le don de mettre mal à l’aise. Très utilisées par les maîtres de l’horreur, les œuvres de Kubin sont souvent peuplées de difformités. A la fois squelette et humaine, cette femme serait une référence à la tentative de suicide de l’artiste sur la tombe de sa mère.
8/ Le Portrait de Dorian Gray d’Ivan Le Loraine Albright
Rendant hommage au roman d’Oscar Wilde, Ivan Albright donne vie à la fiction avec cette toile terrifiante. Il nous révèle le caractère corrompu de Dorian Gray avec une impression de pourriture qui dévore la toile. Jugée trop immonde, la toile est retirée d’une exposition en 1929.
7/ Étude d’après le Portrait d’Innocent X de Velázquez de Francis Bacon
Souvent inspiré par le travail du peintre baroque Diego Velázquez, Bacon copie ici une œuvre de l’espagnol en la revisitant façon film d’horreur. En effet, le peintre nous donne l’impression que le pape est en train de crier. Certains disent que Bacon souhaitait ainsi faire le deuil de son père, mort quelques temps avant, d’autres qu’il exprimait simplement son athéisme.
6/ Le Jardin des délices de Jérôme Bosch
Dans ce triptyque représentant le Paradis, le Purgatoire et l’Enfer, c’est évidemment dans la partie consacrée à l’Enfer que l’on trouve des horreurs dignes d’un Halloween terrifiant. On y découvre par exemple un homme à tête d’oiseau, le dieu Ra, dévorant un humain dont les fesses laissent échapper une nuée d’oiseaux. Bucolique…
5/ Le Visage de la guerre de Salvador Dalì
Habitué aux représentations surréalistes dignes de l’inconscient le plus torturé qui soit, Dali nous livre ici sa vision de la guerre. Avec cette tête de mort, le peintre restitue un sentiment de dévastation absolument terrifiant.
4/ Tête de Méduse de Pierre Paul Rubens
Cette tête décapitée grouillant de serpents est l’une des œuvres les plus gores de l’Histoire de l’art. La Gorgone a beau avoir été décapitée par Persée, elle n’en est pas moins effrayante avec ses yeux exorbités.
3/ Têtes coupées de Théodore Géricault
Pour réaliser son Radeau de la Méduse, Géricault emprunte des morceaux de cadavres à la morgue et dans les hôpitaux pour s’entraîner à représenter la texture de la chair morte. Avec cette étude centrée sur les têtes, le peintre nous livre l’horreur à l’état pur.
2/ Deterioration of Mind Over Matter’ d’Otto Rapp
Avec une boite crânienne en décomposition enfermée dans une cage à oiseaux, l’artiste atteint presque nos limites. Mais en positionnant deux tranches de bacon à la place de la langue, là il bascule définitivement dans l’horreur… On rigole, on rigole, mais cette œuvre fait partie des œuvres les plus terrifiantes que l’on connaisse.
1/ Saturne dévorant un de ses fils de Goya
Mêlant cannibalisme et infanticide, cette toile fait partie de la série Pinturas Negras, ou peintures noires pour les moins bilingues d’entre nous. Ces 14 tableaux évoquent la violence régnant en Espagne lors de la guerre avec la France au début du XIXème siècle. Ici, Goya s’inspire de la mythologie grecque où Saturne dévore chacun de ses enfants à sa naissance craignant d’être détrôné par l’un de ses fils.
