Quand ?
A partir de 1960
Où ?
Partout dans le monde, enfin là où il y a un minimum de nature…
Qui ?
Cristo et Jeanne Claude, Smithson, Holt, Heizer…
Quoi ?
Pour simplifier, le Land art est un mouvement où les artistes utilisent des matériaux naturels bruts pour créer des œuvres en pleine nature.
Durant les années 1960, plusieurs artistes souhaitent faire face à la marchandisation de l’Art en sortant des galeries et des musées pour retrouver une harmonie avec la nature. C’est un peu le mouvement hippy de l’Histoire de l’art. Les œuvres sont créées avec des matériaux bruts comme le bois, la terre ou le sable pour être en harmonie avec le milieu naturel dans lequel elles sont installées. Soumises à l’érosion naturelle elles sont souvent éphémères.
C’est Robert Smithson qui est parmi les premiers à poser la question du lien entre l’art et l’argent dans son essai The Sedimentation of the Mind : Earth Projects. Il y affirme qu’il ne faut plus que l’art soit enfermé dans les galeries et réservé à une élite. Les premiers artistes adeptes du mouvement exercent alors leurs talents en pleine nature avec les matériaux trouvés sur place.
La nature n’est plus le sujet représenté dans l’œuvre, elle lui donne son sens et devient une œuvre à part entière. On découvre ainsi des œuvres absolument monumentales comme Sun Tunnels de Nancy Holt, des tunnels en béton au milieu du désert, ou encore Levitated Mass de Michael Heizer, un rocher de 300 tonnes installé au-dessus d’une tranchée dans laquelle passent les visiteurs du LACMA. Mais aussi des œuvres dont il ne reste que des photos comme les dessins sur sable d’Andres Amador ou les éclairs dirigés par des poteaux installés par Walter de Maria dans Lightning Field.
Les véritables rois du Land art sont peut-être Christo et Jeanne Claude. Ce duo d’artistes connu pour avoir empaqueté plusieurs monuments s’est également fait la main en pleine nature avec l’empaquetage de Little Bay en Australie, l’installation de quais flottants au Lac d’Iseo en Italie ou encore l’installation d’un mur de tissu en Californie.
Si le Land art est aujourd’hui un peu moins populaire que le Street art, ces deux courants partagent pourtant les mêmes valeurs, l’un dans la nature, l’autre dans la ville. De là à dire que le Street art est un descendant du Land art, il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons pas…
Combien ?
Quand un courant artistique se targue de s’éloigner de la marchandisation de l’art en réalisant des œuvres éphémères et impossibles à déplacer, l’estimation devient un peu plus compliquée… Du coup, vous ne nous en voudrez pas de sortir notre joker pour cette fois.
Le saviez-vous ?
Si vous voulez découvrir du Land art dans un cadre idyllique, nous vous recommandons une petite virée au Domaine de Chaumont-sur-Loire. Les jardins sont remplis d’œuvres de Land art.
Copyrights :
Vue du Festival international des jardins à Chaumont sur Loire - Photo by Roger(S)
Levitated mass, Michael Heizer, 2012 - DR - Michael Heizer
Sun tunnels, Nancy Holt, 1973 - Holt/Smithson Foundation and Dia Art Foundation, VAGA at Artists Rights Society - ZCZ Films - DR
Lightning Field, Walter de Maria - DR
Valley Curtain, Rifle, Colorado, Christo et Jeanne Claude, 1970-72 - Wolfgang Volz
The floating piers, Christo et Jeanne Claude, 2014-16 - Photo Wolfgang Volz - 2016 Christo
Wrapped coast, One million square feet, Little bay, Christo et Jeanne Claude, 1968-69 - Photo Shunk Kender / 1969 Christo
Oeuvre d'Andres Amador - DR
Vue du Festival international des jardins à Chaumont sur Loire - Photo by Roger(S)
Vue du Festival international des jardins à Chaumont sur Loire - Photo by Roger(S)
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