Roger(S) : Hello Jackson, vu notre niveau d’Anglais, on peut faire l’interview en Français ?
Jackson : Ben, moi je suis américain, mais on va faire comme si on se comprenait…
Roger(S) : Super, c’est sympa de ta part. Tu peux te présenter pour nos lecteurs ?
Jackson : Bien sûr, je suis Jackson Pollock, artiste américain. Je suis surtout connu pour mes œuvres abstraites et ma technique de « dripping », où je laisse la peinture couler librement sur la toile.
Roger(S) : Ah oui, le fameux « dripping », tu peux nous en dire plus ?
Jackson : Oui, c’est une technique que j'ai développée à la fin des années 1940. Plutôt que de peindre de manière traditionnelle, je faisais couler ou la peinture sur la toile posée au sol, ou je l’éclaboussais avec mon pinceau
Roger(S) : Impressionnant… Ça a lancé l’Expressionnisme abstrait, non ?
Jackson : Oui, j’ai été reconnu comme l’un des fondateurs de ce mouvement. Mais au début, ça n’a pas été facile. Heureusement, j’ai été soutenu par la riche collectionneuse Peggy Guggenheim, qui a cru en moi et m’a aidé à faire connaître mon travail.
Roger(S) : Il faut toujours savoir s’entourer dans ce milieu…
Jackson : Oui, j’ai côtoyé pas mal de « people » à l’époque. J’étais notamment proche de Willem de Kooning. Mais dans l’ensemble j’étais plutôt solitaire, et puis certains VIP me détestaient…
Roger(S) : Ah bon ?
Jackson : Andy Warhol, par exemple, a fait le buzz en se moquant de mon travail. Il a uriné sur une toile pour recréer l’effet « dripping ». C’est comme ça qu’il a lancé le Pop art. Mais ça c’est une autre histoire…
Roger(S) : Oui tu as raison. Dis-nous plutôt où l’on peut retrouver tes œuvres.
Jackson : Une grande partie de mes toiles est au Musée Guggenheim de New York, mais elles sont également visibles dans d’autres musées comme le MoMa à New York également, le Tate Modern à Londres ou encore le Centre Pompidou à Paris.
Roger(S) : Et toi, tu traines plutôt à Paris, Londres ou New York ?
Jackson : Oh, moi vous savez, je suis mort en 1956 dans un accident de voiture… Il faut bien avouer que j’avais beaucoup trop bu, comme souvent à l’époque… 😬 Depuis je suis enterré au cimetière de Green River à New York.
Roger(S) : Ah, ok c’est noté. Encore merci pour le temps que tu nous as consacré.