Saviez-vous que 99% des français ne maitrisaient pas bien leur langue ? Malheureusement, nous ne faisons pas partie des 1% restants...
Le français, au même titre que les maths, la physique, l’histoire ou la géographie est une matière qui met en difficulté de nombreux français, voire tous les français.
Malheureusement, bien s’exprimer dans la langue de Molière, on ne le remercie pas, est une aptitude indispensable pour briller en société. La seule exception concerne les footballeurs, mais uniquement les footballeurs professionnels, donc si vous ne dribblez pas comme Mbappé, il va falloir bosser un peu…
Heureusement, nous sommes là. Nous vous proposons aujourd’hui une petite sélection d’erreur à éviter. Si possible…
On ne dit pas « Je m'excuse de vous déranger »
En effet, cette formulation implique que vous vous excusiez vous-même de déranger. C’est pratique mais c’est incorrect. Prenons un autre exemple. Vous êtes au musée du Louvre. Vous prenez un tableau et vous dites « Je m’excuse d’avoir pris la Joconde ». On dit « Excusez-moi d’avoir pris la Joconde ». La grosse différence est que dans cette formulation c’est à votre interlocuteur de prendre la décision de vous excusez d’avoir fait quelque chose de dérangeant.
Vous pouvez aussi laisser la Joconde là où elle est.
ð On dit « Excusez-moi de vous déranger »
On ne dit pas « La voiture à Anne H. »
Déjà, comme tout le monde sait, Anne H. n’a pas de voiture mais un vélo électrique subventionné par la Mairie qu’elle dirige. La phrase correcte serait donc « Le vélo à Anne H. ». Le problème est que cette phrase n’est pas française. En effet, « à » s’utilise après un verbe ou un pronom. Comme un pronom c’est compliqué à expliquer, on va rester sur le verbe. Entre deux noms, on utilise « de ». On dit donc « Le vélo de Anne H. »
ð On dit « La Voiture de Anne H. »
On ne dit pas « Bien sûr, vous pouvez utiliser votre scalpel »
Si quelqu’un vous demande s’il peut utiliser un scalpel sur vous, c’est très mauvais signe. Soit c’est un serial killer, soit un médecin légiste. Ca ne sera jamais un chirurgien en tout cas car lui il utilise un bistouri dont la lame et la forme sont différentes. Bon, on n’est pas spécialistes mais on suppose que c’est le même type de différence qu’entre notre raquette de Tennis et celle de Nadal. Ca ressemble mais ça n’est pas le même outil. Enfin on suppose car le résultat n’est pas exactement pareil.
On dit « Bien sûr, vous pouvez utiliser votre bistouri ». Ou plutôt on ne dit rien et on s’en va en courant…
On ne dit pas « C’est bien que Jean-Paul ait droit de citer »
Très franchement, si Jean-Paul se souvient de quelques extraits de poésie, rien n’empêche de les citer lors d’un diner. Il vaut d’ailleurs mieux le faire lors d’un diner mondain plutôt que lors d’une soirée barbeuc… En revanche, si vous voulez dire que Jean-Paul a le droit de faire quelque chose ou qu’il est admis qu’il fasse une chose, il faudra plutôt aller voir du côté du vocabulaire militaire plutôt que vers celui de la poésie. Avoir droit de cité voulait dire qu’une armée avait le droit de défiler ou parader dans la ville. Elle avait donc « Droit de cité ».
On dit « C’est bien que Jean-Paul ait droit de cité »
On ne dit pas « J’ai appris sur le tard »
En effet, « Apprendre sur le tard » signifie « apprendre lorsqu’on est vieux, à un âge mûr ». Comme nous sommes hyper jeunes, nous ne pouvons pas utiliser cette expression. En revanche, nous pouvons « Apprendre sur le tas » c’est-à-dire « apprendre par la pratique, l’expérience ou sur le lieu de travail ». Au final les deux existent, mais ils ne veulent absolument pas dire la même chose.
On dit « J’ai appris sur le tas ». De votre côté vous pouvez dire les deux en fonction du contexte et de votre âge.