Saviez-vous que les fesses des femmes ont déjà été dessinées sous toutes les coutures ? Découvrez une histoire de fesses dans l’Histoire de l’Art…
On entend déjà les mauvaises langues râler : « Bon, des fesses, c’est des fesses, pas besoin d’en faire des tonnes… ». On ne peut que leur donner raison. Pourtant, dans l’art, il y en a bien des tonnes… de fesses. Idéalisées ou réalistes, blanches ou rosées, fermes ou molles, les fesses des femmes semblent fasciner les artistes masculins depuis toujours.
Sous prétexte de représentations religieuses et mythologiques dans un premier temps puis avec une sensualité de plus en plus assumée, les peintres ont représenté les fessiers de leurs modèles sous toutes les coutures. L’occasion pour nous de revenir sur la représentation du corps féminin dans l’art et notamment des fesses des femmes.
Voici notre top 5 de fesses féminines dans l’art :
#5 Les fesses parfaites de Raphaël
Les Trois Grâces du peintre Raphaël représentent des déesses. C’est donc tout naturellement qu’elles ne dégagent aucune expression si ce n’est une forme de beauté immatérielle. La fesse semble ferme et lisse mais parait assez surréaliste. Un peu comme lorsqu’une instagrameuse force sur les filtres…
#4 Les fesses pulpeuses de Madame Rubens
Dans sa version Des Trois Grâces, Rubens cherche à créer le désir du toucher à travers sa toile. Un voile délicat relie les jeunes femmes, passant même entre les fesses du modèle central et guidant notre regard. Les trois nymphes sont beaucoup plus réalistes et pour cause, le modèle au centre est la femme de l’artiste. Peinte peu de temps après leur mariage, la toile restera jalousement chez les Rubens, peut-être parce qu’ils étaient conscients de sa charge érotique et que monsieur était un peu jaloux…
#3 Les fesses blanches de van Loo
Fini d’utiliser les déesses comme prétexte pour mater des fesses. Avec La jeune femme se couchant, Jacques van Loo représente une femme ancrée dans le réel. Sans aucune gêne de nous montrer son joli fessier aux teintes de porcelaine, elle sourit à l’observateur comme pour l’inviter à la rejoindre. Un moment chargé d’érotisme qui en ferait presque oublier l’affreux bonnet de nuit. Presque…
#2 Les fesses superstars de Boucher
Dans L’Odalisque brune, François Boucher ne laisse aucun doute quant au sujet de son tableau. Si l’on trace les diagonales partant des coins de l’œuvre, le centre de la toile s’avère être les fesses de son modèle. Élevées en stars, ces fesses ressortent en contraste avec le velours bleu de ce lit défait, évoquant des ébats amoureux. Le visage du modèle ne laisse paraître aucune émotion, la jeune femme semble simplement se prélasser les fesses à l’air. Cette façon de représenter les corps dans l’Orientalisme participera fortement à la construction de l’image des femmes orientales dans l’art et leur objectification.
#1 Des fesses et rien que des fesses chez Vallotton
Bon, avec un plan aussi serré, on ne peut pas dire que le sujet de la toile n’est pas la fesse… Obsédé par la représentation du corps et notamment du corps féminin, Félix Vallotton l’étudie sous tout les angles. Dans cette Étude de fesses, il nous transmet une version extrêmement réaliste grâce au jeu d’ombres et de lumières qui met en valeur la cellulite du modèle. Élever la peau d’orange au rang d’œuvre d’art, c’était sûrement l’idée du siècle.
Copyrights :
Raphaël, Les Trois Grâces, 1504-1505 - RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / Franck Raux
Pierre Paul Rubens, Les Trois Grâces, 1636-1639 - Coll. musée du Prado, Madrid - Bridgeman Images.
Jacques van Loo, La Jeune femme se couchant, dit Le Coucher à l’italienne, vers 1650 - Coll. musée des Beaux-Arts, Lyon - Bridgeman Images.
François Boucher, L’Odalisque brune, 1745 - Coll. musée du Louvre, Paris
Félix Vallotton, Étude de fesses, vers 1884 - Coll. privée - akg-images
Source : Le corps des femmes dans l'art de Laure Adler, chez Albin Michel
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