Saviez-vous que la marque d'affection favorite de Napoléon était de vous tirer très fort les oreilles pour vous faire hurler de douleur ? Ça le faisait hurler de rire...
Roger(S) : Salut, on te reconnait à peine sans ton célèbre chapeau. Tu te présentes ?
Napoléon : Oui, bien sûr, je m’appelle Napoléon Bonaparte mais vous me connaissez aussi sous le nom de Napoléon 1er empereur des Français. Je suis né il y a un bail maintenant puisque c’était le 15 août 1769.
Roger(S) : Ah attention, nous ne parlons pas à n’importe qui ici ! Pour commencer, tu viens d'où ?
Napoléon : Je suis corse et fier de l’être. Je suis né à Ajaccio pour être précis. J’adore mon île plus que tout. J’ai même essayé de prendre le pouvoir dans ma ville natale en 1793 mais ça a été un échec, je vous avoue…
Roger(S) : Ah un Corse ! Tu comprends donc ce que c’est d’être fier de ses origines. Dommage que nous ne puissions partager la fierté d’être Parisien… Néanmoins, tu as vu autre chose que le Corse, pas vrai ?
Napoléon : Vous imaginez bien qu’après ma petite conquête ratée j’ai dû me faire la malle... Je suis parti pour l’Italie et j’ai même été élu général en chef de l’armée nationale. C’est là qu’a commencé ma carrière militaire je dirais. Quand je suis revenu en France, j’étais décidé à faire une entrée remarquée. Jugez par vous-même mais à mon avis, ça a été une réussite. Mon petit coup d’état en 1799 m’a propulsé au poste de Premier consul jusqu’en 1804 quand je suis devenu premier Empereur des Français. C’est ce que j’appelle une carrière bien menée.
Roger(S) : Whaou, impressionnant, vraiment. Ça a l’air si facile raconté comme ça. Mais t’as fait quoi comme études avant de devenir Empereur ? Il y a un cursus spécial ? On ne sait jamais, ça peut nous intéresser...
Napoléon : Vous êtes drôles ! Quand j’avais 10 ans je suis parti suivre une éducation et une formation militaire dans l’hexagone. Tout ça m’a donné les bases pour arriver jusqu’au « poste » d’Empereur. Le secret ? La stratégie militaire, la discipline de fer, l’obstination et peu de sommeil. "Six heures pour un homme, sept pour une femme et huit pour un imbécile", comme j'aimais à le dire. Après ça a surtout été de l’ambition personnelle et du talent… Je dis ça humblement bien sûr. Je n’ai pas conquis l’Europe avec de la chance.
Roger(S) : Pour en arriver là il faut surement plein de connexions, non ? Tu devais avoir beaucoup d'amis haut placés...
Napoléon : Figurez-vous que des amis, je n’en avais pas vraiment. Mon seul ami était mon grand frère, Joseph, d’un an mon aîné. Nous étions très proches l’un de l’autre, ayant grandi dans une famille assez stricte. J’ai un profond respect pour lui. C’est avec Joseph que j’ai tenté ma première conquête d’Ajaccio en 1793. Certes ce fût un échec, mais notre complicité me suffit pour en faire un bon souvenir malgré tout.
Roger(S) : Difficile de croire à une telle réussite sans piston dans le milieu... Tu devais avoir de l'argent pour compenser.
Napoléon : Mon rapport à l’argent a longtemps été influencé par mon père Charles Bonaparte. Ayant grandi dans une famille aisée, l’argent n’a jamais été une denrée rare. Mon père était dépensier et ma mère était très matérialiste. Elle était obsédée par les apparences. Dans ma carrière je savais que l’argent était un élément clé pour mes ambitions futures. L’argent était un outil, il faisait monter et descendre l’ascenseur social. Vous vous doutez donc, au vu de mon parcours, que je n’ai jamais manqué d’argent.
Roger(S) : Ah, en voilà un né avec une cuillère d'argent dans la bouche... Mais tu assumes, c'est bien. Et puis tu ne t'es pas reposé sur tes lauriers, tu as accompli beaucoup de choses, non ?
Napoléon : Oui, j’ai beaucoup de fiertés qui ponctuent ma carrière. Pour commencer, je parlerais de mon sacre à Notre-Dame de Paris. Un super souvenir. Ensuite bien sûr, mon rôle dans la réorganisation de l’administration française avec la création des préfets dans les départements, la création du Franc et l’instauration de la Banque de France. Le Conseil d'État est également créé, tout comme les lycées, sous mon autorité. Un sacré palmarès si j’ose dire… Il y a aussi mes succès militaires ; la bataille d’Austerlitz en 1805, Iéna en 1806 ou encore Wagram en 1809… J’ai appris qu’aujourd’hui on avait donné ces noms à des stations de métro, je me sens honoré.
Roger(S) : C'est vrai que tu as mené de belles batailles. Mais parles nous aussi de tes échecs.
Napoléon : Ah bien sûr je suis obligé de mentionner l’année 1815… La bataille de Waterloo. Ma seule et unique défaite. Celle qui m’a fait partir pour l’île Sainte-Hélène en 1821. La dernière qui m’aura vu vivante. Né sur une île et mort sur une île. La boucle est bouclée le 5 mai 1821. Depuis 1840, je me repose à l'Hôtel national des Invalides dans un tombeau des plus majestueux.
Roger(S) : Vie de luxe, tombe de luxe... Quoi qu'il en soit, merci pour cet échange... enrichissant.
Retrouvez les lieux parisiens liés à l'histoire de Napoléon. Vous découvrirez notamment l'histoire rocambolesque d'un attentat à la charrette piégée...
Comments