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Alice Guy, pionnière oubliée du cinéma

Saviez-vous que le cinéma n’a pas été inventé par les frères Lumière mais par Alice Guy ?



Si vous demandez à un passant dans la rue de vous dire qui a inventé le cinéma, vous aurez trois réponses possibles :

- « Non, j’ai pas d’argent désolé… », par le Parisien pressé qui ne vous a pas écouté

- « Euh, aucune idée… », par le passant qui a un peu trop dormi en cours

- « Ben, les frères Lumière… quand même, tout le monde le sait », par le passant qui veut montrer tout son savoir

Pourtant, aucune de ces réponses n’est la bonne. Pour vraiment briller en société, il faut répondre que c’est Alice Guy qui a inventé le cinéma.


Bon, là vous vous dites sûrement qu’il y a deux options, soit on vous a menti toute votre existence en mettant en avant les frères Lumière, soit c’est nous qui avons un peu trop fumé… Bon, en réalité aucune de ces options n’est la bonne.


Si les frères Lumière sont bien à l’origine de la partie tech du cinéma avec l’organisation de la première projection en public (détails à ce lien), ils n’ont pas créé le cinéma en tant que 7ème art. En effet, leurs projections concernaient des vidéos de vie quotidienne avec l’arrivée d’un train ou des travailleurs sortant d’une usine. Révolutionnaire à l’époque mais pas franchement fun…


C’est Alice Guy qui est à l’origine du cinéma tel qu’on le connait aujourd’hui. Le 25 mars 1895, elle assiste à la présentation du cinématographe par les frères Lumière à Saint-Germain-des-Prés, la toute première projection au monde. Comme tout le monde, elle est époustouflée.


Alors secrétaire de Léon Gaumont, comme les studios Gaumont, qui prévoit d’investir dans le cinéma, elle lui propose d’écrire de petites scènes à faire jouer par des acteurs. Elle lui demande de lui prêter du matériel et en 1896, à seulement 23 ans, elle filme le premier film de fiction : La Fée aux choux. Elle devient la première réalisatrice de cinéma de l’Histoire.


Elle développe la production de fictions pour la maison Gaumont, lui permettant de rivaliser avec Pathé et diversifie les types de fictions avec des comédies, des films d’aventure, des drames et même des westerns. Elle fera du forcing pour construite un grand studio de cinéma à Paris qui permet à Gaumont de rattraper son retard sur Pathé et Méliès.


Si elle a aujourd’hui été oubliée des manuels d’Histoire et du grand public, elle a pourtant défrayé la chronique à l’époque. En 1906 elle réalise La vie et la mort du Christ, un film de 34 minutes avec près de 300 figurants, un exploit pour l’époque. Une fois installée à New York, elle crée sa propre société de production et fait construire un studio. Elle gagne alors 25 000 dollars par mois et devient la femme la mieux payée des États-Unis. Sa réussite attise la curiosité des médias, elle reçoit même la Légion d’Honneur en 1958.


La vie d’Alice Guy semble si extraordinaire qu’il paraît difficile de croire qu’elle est aujourd’hui tombée dans l’oubli. Pourtant, à part le Musée d’Orsay qui organise une série de projections en son honneur en 2011, les institutions et musées français ne semblent pas prêts à la remettre sur le devant de la scène. La pionnière du 7ème art a été oubliée des Français…


Enfin, jusqu’ici, car nous comptons sur vous pour répandre cette nouvelle : le cinématographe a été rendu célèbre par les frère Lumière mais c’est grâce à Alice Guy que tout le monde s’est mis à faire des films de fiction…



Voici quelques exemples de ses réalisations :






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