Jusqu’au 1er juillet 2024
Pour tous ceux qui, comme nous, font semblant de savoir ce qu’est un sacrilège, rappelons qu’il s’agit de toute profanation de ce qui est sacré.
À l’époque où l’on pensait que les rois étaient les représentants de Dieu sur Terre, tout ce qui touchait à la royauté était ainsi sacré, et toute critique, ou toute attaque envers un roi était un sacrilège.
Mais dans une société prônant la laïcité comme une de ses valeurs fondatrices, on est facilement tentés de penser que les notions de sacrilège et de blasphème sont un peu dépassées.
Pourtant, cette exposition nous montre qu’elles sont toujours d’actualité, prenant de nouvelles formes. En effet, chaque groupe, laïc ou religieux, génère sa propre notion du sacré qui peut toucher à la religion, mais aussi à l’art ou à la politique.
Ainsi, les sacrilèges peuvent être des attaques bénignes, mais symboliquement puissantes comme un jet de potage à la tomate sur une toile de Rembrandt ou un jet d’œuf sur le Président de la République, ou de véritables tragédies comme la mise à mort d’un professeur.
Remontant à l’Antiquité, l’exposition retrace l’évolution de la sacralité jusqu’à nos jours avec une centaine d’œuvres et de documents d’archives.
Elle met en évidence les événements ayant marqué son histoire et les grands moments de sacrilèges comme l’attentat contre Louis XV en 1757 ou le célèbre « Casse-toi, pov’ con » lancé par le président Sarkozy en 2008.
Musée des Archives Nationales - Hôtel de Soubise
60 Rue des Francs Bourgeois, 75003 Paris
Lundi et du mercredi au vendredi de 10h à 17h30 et le weekend de 14h à 17h30
Fermé le mardi
Entrée libre
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