Saviez-vous qu'à la fin du XVIIIème siècle il existait un impôts sur les fenêtres ? Une aubaine pour les maçons qui en murèrent des centaines...
Paris est un véritable trésor architectural et nous ne disons pas cela parce que nous sommes Parisiens, bien entendu…
Entre les superbes monuments, les sublimes immeubles Haussmanniens, les très beaux immeubles Art Déco et les immeubles modernes… euh... plus ou moins moches, c’est un émerveillement à chaque coin de rue.
Parmi les façades les plus remarquables de Paris, nous pouvons évoquer celles avec des grandes statues entre les fenêtres. A première vue, un véritable signe extérieur de richesse pour les habitants de l’immeuble. A première vue seulement car il s’agit plutôt d’un signe extérieur d’économie…
Il faut dire qu’en 1798, le ministre des Finances Ramael de Nogaret a l’idée brillante de mettre en place un impôt sur les portes et fenêtres… De nombreux Parisiens, pour y échapper, murent leur fenêtre. Dans les constructions neuves, de l’époque, le nombre de fenêtre diminue laissant de larges espaces vides sur les façades.
Fort heureusement, certains propriétaires d’immeuble ont la bonne idée de combler les espaces vides par des trompe l’œil. D'autres, habiles de leurs mains, sortent leur burin et mettent des statues sur les façades. Quand on n’a pas les moyens, il est utile de savoir utiliser un burin…
Quoi qu’il en soit, si cet impôt est progressivement abandonné dans les années 1830, il reste en vigueur officiellement jusqu’en 1926. Lors de chacune de vos balades à Paris, vous pourrez découvrir des exemples de façade d’immeuble dont l’architecture a été contrainte par cet impôt.