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Le Ready-Made

Quand ?

1914-1923 principalement mais célébré à partir de 1950


Où ?

En France et dans le monde entier


Qui ?

Marcel Duchamp en quasi-exclusivité


C'est marrant, nos toilettes ne ressemblent pas vraiment à une oeuvre d'art... - Fontaine de Duchamp - DR

Quoi ?

Le Ready-made, de l’expression anglaise « already made” signifiant déjà fabriqué, c’est quand un artiste décide qu’un tabouret ou une ampoule qu’il n’a pas créé devient une œuvre d’art comme par magie.


Bon, on grossit le trait mais nous ne sommes pas très loin de la réalité. Remettons-nous dans le contexte. Face à l’absurdité de la Deuxième Guerre mondiale, les artistes cherchent à tester les limites de l’art jusqu’à basculer dans l’absurde du mouvement Dada qui nait officiellement en 1916. Mais les expérimentations débutent bien avant cette naissance officielle. Bon, là les mauvaises langues se disent que nous nous sommes trompés d’article en parlant de Dadaïsme au lieu de Ready-made.


En fait le créateur et quasi unique pratiquant reconnu du Ready-Made était Marcel Duchamp, un membre du mouvement Dada. Le Ready-made n’est pas à proprement parler un courant artistique mais plutôt un type d’œuvre fortement lié au Dadaïsme où l’intervention de la main de l’artiste n’est pas nécessaire dans le processus créatif. Un mouvement bien pratique pour les artistes fainéants…



En 1913 il commence ses expérimentations avec Roue de bicyclette, une roue de vélo sur un tabouret, mais c’est en 1914 qu’il crée son premier vrai Ready-made avec Porte-bouteilles, également appelé Hérisson, un véritable porte-bouteilles tout bête.


André Breton, le chef de file du mouvement surréaliste issu du Dadaïsme, définit alors le Ready-made comme « objet usuel promu à la dignité d’objet d’art par le simple choix de l’artiste ». Duchamp dira que 4 critères doivent être réunis : un objet du quotidien sorti de son contexte, un artiste qui décide que l’objet doit devenir une œuvre d’art, un observateur qui accorde du sens à l’œuvre ainsi créée et une institution qui réagit.


Ainsi l’objet devient œuvre d’art par la décision du créateur, le regard du spectateur et le jugement d’une institution, sans qu’aucune action ne soit nécessaire. L’exemple le plus célèbre et le plus choquant à l’époque a été la Fontaine de Duchamp. Il s’agit d’un urinoir posé simplement sur le côté avec la signature du nom d’artiste de Duchamp, Richard Mutt.


Si le concept de Ready-made est entièrement relié aux œuvres de Marcel Duchamp, son influence sur l’ensemble de l’Art contemporain est indéniable. Il n’y a qu’à voir la banane scotchée au mur par Cattelan.


Combien ?

Pour un urinoir, normalement on est sur 80 à 200 € selon le modèle. Vous l’aurez compris, quand il est signé Duchamp et élevé au rang d’œuvre d’art, il vaut un tout petit peu plus cher. Son œuvre Fontaine s’est vendue pour 1,7 millions de dollars, rien que ça…


Le Saviez-vous ?

Les Ready-made sont passés longtemps inaperçus face aux autres gros mouvements comme le Surréalisme ou le Cubisme, d’autant que Duchamp s’est toujours réclamé du mouvement Dada. Ce n’est qu’en 1950 lorsque l’artiste organise lui-même des expositions dédiées à ses Ready-mades que ce type d’œuvre se fait finalement connaître.




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