Saviez-vous que jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale, Paris était la capitale européenne des bordels ?

Nous sommes en 1946, la loi Marthe-Richard abolit le régime de la prostitution règlementée en France, en vigueur depuis 1804. Coup de massue pour les habitués mais aussi et surtout pour les prostituées. Les maisons closes ferment et elles se retrouvent à la rue. La capitale des plaisirs n’est plus. Une véritable révolution.
Mais pour commencer, intéressons-nous à l’origine du mot. Au moyen-âge, la plupart des cités sont entourées de murailles. La prostitution est généralement interdite dans l’enceinte. Les prostituées exercent alors à l’extérieur de la ville, dans de petites maisons situées au bord de la muraille. Ce sont les « maisons bordelières » qui donneront leur nom aux fameux « bordels ».
Revenons maintenant à Paris au XIXème siècle. On ne mesure pas aujourd’hui à quel point ces lieux ont été reconnus et socialement acceptés. Ces temples de la luxure jouaient même un rôle important dans l’ordre social et sont encore regrettés de certains… Enfin, il paraît.
Ces maisons étaient parfaitement reconnaissables et usaient de petites techniques pour se distinguer des autres. Leur plaque de numéros de rue était plus grande, des éléments de décoration ou la forme des fenêtres permettaient aux intéressés de savoir s’ils toquaient à la bonne porte.
Le tout Paris et la jet set du début du XXème siècle avait pour habitude de se retrouver dans les maisons closes de la capitale
Elles avaient toutes des particularités qui attiraient une clientèle aux goûts et fétichismes différents. Certaines recréaient l’ambiance d’un wagon de train, d’autres avaient une décoration qui vous faisait voyager dans le temps et l’espace… La beauté de certaines maisons leur a même valu un prix de la plus belle façade à l’Exposition Internationale de 1900.
Certaines maisons étaient même devenues des icônes de Paris ! Le Chabanais, dans la rue éponyme, Le One Two Two, rue de Provence ou encore Le Sphinx, avenue Edgard Quinet accueillaient beaucoup d’intellectuels et de politiques de l’entre-deux-guerres. Du genre connus soit dit en passant.
Mais, la seconde guerre met fin à cette époque. La loi passe pourtant sans trop de difficulté puisque la plupart des tenanciers de ces maisons de joie sont soupçonnés d’avoir été des collabos. Dans un tel contexte, il n’y avait pas grand monde pour défendre leur cause.

Aujourd’hui, il est encore possible de reconnaître, grâce aux mêmes méthodes qu’à l’époque, les lieux qui abritaient ces anciennes maisons closes. Nous vous proposons une petite sélection d'anciens lieux de plaisir pour vous entrainer. A les repérer seulement...