Du 13 avril au 16 juillet 2023
Commençons par un petit point « people ». Cette exposition est organisée en collaboration avec le journaliste François Régis Gaudry, spécialisé dans la gastronomie, que vous avez peut-être déjà entendu sur France Inter ou dans l’émission Très très bon de Paris Première.
Autant dire que la gourmandise sera de mise et qu’il vaut mieux éviter cette exposition si vous êtes en plein régime…
Divisée en cinq sections, cette exposition a l’ambition de démontrer que Paris reste la capitale mondiale de la Gastronomie, bien qu’elle soit challengée par des villes comme Londres ou Tokyo.
La 1ère section « Paris reçoit » présente le rôle de la politique dans le rayonnement de la gastronomie française du grand banquet organisé par Charles V en 1378 au déjeuner de la COP21 en 2015. On y admire notamment le bâton de maître d’hôtel utilisé pour rythmer un repas en l’honneur de Louis XIV.
La section « Ventre de Paris », qui doit son nom au livre de Zola dont un manuscrit est présenté, s’intéresse davantage à l’approvisionnement en denrées alimentaires, avec un focus sur l’histoire des Halles de Paris, mais aussi sur les savoir-faire agricoles parisiens comme l’asperge d’Argenteuil ou le cresson. Ne ratez pas l’asperge de 600g, datant de 1878…
« Le restaurant, une invention capitale », nous raconte l’histoire de la création du 1er restaurant, dans l’actuelle rue du Louvre à Paris. C’est l’entrepreneur Mathurin Roze qui transforme les habituelles tables d’hôtes où l’on ne connait ni le plat qui sera servi, ni son prix, en une sortie luxueuse avec table individuelle et menu.
Dans la section « Pain et pâtisserie », l’exposition revient sur les nombreuses recettes créées à Paris, allant de la baguette au macaron, en passant par le millefeuille ou le croissant. Ne passez pas à côté de la sublime flèche de la Sainte Chapelle en chocolat qui a demandé 400h de travail.
La visite se conclut sur « Paris, terre d’affluences et d’influences ». On y découvre Paris, vue de l’étranger mais aussi l’influence des cuisines régionales et internationales sur l’émergence d’une nouvelle gastronomie parisienne.
Le truc en plus : 5 anecdotes à retenir dans cette expo :
👉 Le hérisson périgourdin était le péché mignon de la Reine Elisabeth II. Il lui a été servi au Louvre en compagnie du Président René Coty, lors de son premier voyage à Paris. Il s’agit d’une terrine de foie gras hérissée de tranches de truffe posée sur une brioche en forme de nid, elle-même fourrée de foie-gras. Très léger, ou pas…
👉 Lors du célèbre banquet de Charles V en 1378, 30 plats différents sont servis, plus ou moins remplis de colorants, une tendance de l’époque. On y trouve notamment beaucoup de plats bleus, la couleur de la royauté.
👉 La soupe à l’oignon, recette nationale, a été transformée à Paris avec l’ajout de fromage gratiné qui, à 5h du matin, séduisait aussi bien les travailleurs ayant besoin de se requinquer que les punks qui sortaient de boîte.
👉 L’artiste Dali, connu pour ses idées farfelues, a commandé une commode et un lustre en pain pour sa femme Gala en 1971, dont une reproduction est exposée ici. Pas pratique quand on a des souris…
👉 Certaines recettes régionales de province ont en réalité été consolidées et finalisées à Paris, comme le bœuf bourguignon ou la sauce béarnaise.
La Conciergerie
2 Bd du Palais, 75001 Paris
Tous les jours de 9h30 à 18h (dernière entrée 17h)
Nocturne jusqu’à 20h le samedi (dernière entrée 19h)
Entrée : 11,50€ - gratuit -26 ans de l’UE