Saviez-vous que si Marie-Antoinette ne s'était pas perdue du coté du Bon Marché, l'histoire de France aurait pu être tout autre ?
Les amateurs de shopping connaissent bien le quartier de la rue de Varennes situé tout près du Bon Marché. Mais la fuite à Varennes n’est pas une fuite pour aller faire du shopping en douce mais bel et bien l’un des évènements les plus marquants de l’Histoire de France.
Nous sommes en 1791, en pleine Révolution Française. Le Roi et sa famille sont assignés à résidence dans le Palais des Tuileries depuis la fin de l’année 1789. Il y a pire comme résidence...
Pendant cette période, la Révolution s’oriente vers une voie médiane de Monarchie Constitutionnelle soutenue par Mirabeau. Mais à la mort de celui-ci, le vent tourne et l’influence des révolutionnaires les plus extrêmes comme Robespierre commence à croitre. N’ayons pas peur des mots, pour Louis XVI, ça commence à sentir le sapin.
Le roi décide alors de mettre en œuvre un projet qu’il avait en tête depuis longtemps, fuir la France et retrouver les troupes royalistes à la frontière est de la France.
Le carrosse qui doit emmener la famille royale à l'étranger attend Marie-Antoinette. Elle arrive avec 1h30 de retard...
Le plan de fuite est préparé minutieusement et est mis en exécution la nuit du 20 juin 1791.
Après avoir fait semblant de se coucher, le Roi sort discrètement des Tuileries habillé en valet de chambre et rejoint la voiture stationnée à l’angle de la rue de l’Echelle et de la rue Saint-Honoré. Il est environ minuit. Il ne manque plus que Marie-Antoinette qui doit arriver 20 minutes après. Elle arrive vers 1h50 avec 1h30 de retard…
Il faut dire que tout ne se passe pas exactement comme prévu. En sortant du Palais avec son garde du corps, au lieu d’aller à gauche, elle tourne à droite et traverse la Seine du mauvais côté en direction du magasin du Bon Marché. Précisons tout de suite que ça n’était pas pour aller faire une séance de shopping et profiter des soldes, car déjà le magasin n’existait pas à l’époque et de toute façon elle avait tout ce qu’il faut.
En réalité, Marie-Antoinette est très nerveuse, ce qui peut se comprendre, et à sa sortie du Palais, elle croise un garde ce qui la déboussole un peu et lui fait prendre la mauvaise direction.
Quoi qu’il en soit, après avoir visité le quartier, elle parvient par miracle à retrouver la voiture. Il ne reste plus qu’à partir. Le reste du trajet se passera à peu près correctement, de toute façon cela dépasse notre zone de compétence puisque nous ne couvrons que Paris.
Mais le lendemain, à 23h, la famille royale est reconnue dans la petite ville de Varennes dans l’est de la France et arrêtée pour être ramenée à Paris quelques jours plus tard.
Le comité d’accueil qui attend le roi à la barrière de Stalingrad est digne d’un comité d’accueil de champions du monde de foot. Pas moins de 30 000 soldats escortent le roi… Cet épisode marque une rupture définitive entre le peuple et Louis XVI. Il sera guillotiné quelques mois plus tard.
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