Saviez-vous qu'au 18ème siècle il existait une maison de campagne avec un jardin de 12 hectares, en plein Paris ?
Lorsque l’on parle des folies de Paris, beaucoup de choses viennent à l’esprit des Parisiens. Parmi elles, on peut citer les PV à 50€, les travaux infinis sur le RER A, la fermeture des quais ou encore la bière à 10€ dans n’importe quel boui-boui…
En revanche, personne ne pense au « folies », ces maisons de campagnes construites pour de riches aristocrates entre le XVII et le XXème siècle. Il faut dire qu’une maison de campagne à Paris, c’est plutôt bizarre. Mais, n’en déplaise à de nombreux Parisiens, une grande partie du Paris actuel était à la campagne il n’y a pas si longtemps.
Les folies sont donc les ancêtres des résidences secondaires. Et pas des résidences secondaires de petit joueur, on est quand même bien loin de la maisonnette en normandie. Voici quelques exemples :
La Folie Beaujon
La Folie Beaujon était une charmante petite propriété que s’était faite aménager le banquier Nicolas Beaujon entre 1781 et 1783. Disons qu’avec ses douze hectares, ses nombreuses maisons, sa chapelle, son hôpital pour les pauvres, c’était déjà de la belle propriété. C’est bien simple, elle couvrait une grande partie de l'actuel 8ème arrondissement de Paris. Après la mort de Nicolas Beaujon, elle fut démantelée.
La Folie Sandrin
Cette folie est construite en 1774 pour être une maison de village de Montmartre. Elle devient ensuite une clinique psychiatrique pour VIP. Par chance, elle est encore debout et nous propose un bel aperçu de l'architecture des folies. Il manque juste quelques hectares de jardin mais l'idée est là.
La Folie Titon
Au XVIIème siècle, M.Titon directeur des manufactrures royales d'arme, un fabricant d'armes quoi, se fait construire une petite bicoque avec quelques hectares de terrain non loin de Bastille. Le jardin que vous voyez aujourd'hui est un tout petit bout du jardin de l'époque.
La Folie du Treizième
Construite en 1727, cette folie est aujourd'hui parfaitement intacte. Elle est aussi malheureusement parfaitement invisible car cachée derrière un hall d'immeuble. Remarquez, si vous voulez le voir, vous pouvez toujours devenir livreur ou facteur dans le coin...
Heureusement, il reste quelques témoignages de cette époque, certains bâtiments ayant miraculeusement échappé à l’urbanisation du XXème siècle. Nous vous proposons de les découvrir sur la carte.
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