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L'interview de Henri de Toulouse-Lautrec

Saviez-vous que le grand peintre Toulouse-Lautrec souffrait d'une maladie génétique due à la consanguinité de ses parents ? Cette maladie la empêcher de grandir au-delà d'1m52. Pas si grand, du coup...

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Avec ses cheveux bien rangés et ses petites lunettes, on ne l'aurait pas imaginé si fêtard le petit Henri... - DR

Roger(S) : Bonjour, tu veux bien te présenter pour nos lecteurs ?

Henri : "Je m'présente, je m'appelle Henri..." Bon ma connaissance de Balavoine s'arrête ici. Donc moi c'est Henri de Toulouse-Lautrec. Je suis né le 24 novembre 1864 et je suis peintre. Si on veut être précis, j’ajouterais que je suis dessinateur, lithographe, affichiste et illustrateur.


Roger(S) : Tant de talents en un seul homme ! Mais dis-nous, Parisien ou pas Parisien ? 

Henri : Oh alors là, je suis né à Albi pour les puristes je ne peux pas me considérer comme parisien. Néanmoins, je me suis installé dans la capitale dès mes 20 ans. Et y vis une grande partie de ma vie d’artiste. Donc je me considère Parisien. Et puis il paraît qu’on me considère comme l’âme de Montmartre. C’est un sacré honneur. 


Roger(S) : Nous nous doutons donc que tu traînais pas mal à Montmartre n’est-ce pas ? 

Henri : C’est vrai que ce quartier, en plus d’être mon quartier de résidence, m’a beaucoup inspiré. Pigalle aussi, juste à côté, son Moulin Rouge, ses théâtres et sa vie nocturne m’ont fasciné.


L’alcool, la drogue et les prostituées, ces trois démons m’ont mené à ma perte.

Roger(S) : Et avant que ta vie d’artiste parisien ne commence, comment était ton parcours scolaire ? T’étais du genre sérieux ou cancre ?

Henri : Alors, j’ai étudié au Lycée Condorcet de Paris. Super établissement, reconnu et respecté. Malheureusement j’ai raté mon bac en 1881, mais j’ai pu passer mes rattrapages à Toulouse et puis finalement, je l’ai eu. Pas hyper sérieux du coup mais bon, a priori ça ne m’a pas empêché de réussir dans la vie. J’ai pu me lancer dans la vie d’artiste grâce au soutien d’un ami de ma mère, le peintre René Princeteau. Il m’a ouvert son atelier à Paris et il m’a formé. Ensuite, Léon Bonnat et Fernand Cormon sont devenu chacun leur tour mes mentors. 

Roger(S) : Tu étais bien entouré, tu as dû rencontrer du monde pendant ton parcours dans les ateliers parisiens ? 

Henri : Alors là, en effet, c’est surtout lors de mon passage à l’atelier Fernand Cormon que j’ai rencontré certains des plus grands comme Vincent Van Gogh, Émile Bernard, Louis Anquetin et un de mes meilleurs amis, Adolphe Albert. 

Roger(S) : Et cette fameuse vie d’artiste que tout le monde envie, elle rapportait bien ? 

Henri : Comme je vous ai dit plus tôt, j’avais beaucoup de talents différents. Mon activité était très variée. Je peignais et je réalisais des affiches pour les théâtres parisiens principalement. Étant issu d’un milieu familial plutôt aisé, l’argent et le succès ne m’ont pas vraiment intéressé, je vivais pour l’art non pour la gloire. Certes le succès que je connais encore aujourd’hui me touche beaucoup. Mon musée à Albi fait fureur et je n’en suis pas peu fier…


Roger(S) : En parlant de musée, il y a des oeuvres en particulier dont tu aimerais nous parler ?

Henri : Mes plus belles peintures, encore cultes aujourd’hui, sont probablement Le maître d’Équipage de 1882, Femme à sa toilette de 1889, Le Bal au Moulin-Rouge de 1890, ou encore Le lit de 1893. Parmi mes affiches, bien sûr il y a Reine de Joie de 1892 ou Troupe de Mlle Églantine de 1896, mais surtout La Goulue au Moulin-Rouge de 1891. 

Roger(S) : Ah oui, La Goulue c'était une danseuse de cancan, c'est bien ça ? Dis donc, tu ne t'ennuyais pas toi...

Henri : Ah, c'est sûr que j'ai pas mal fréquenté les cabarets... Mais mes vices auront eu raison de moi... L’alcool, la drogue et les prostituées, ces trois démons m’ont mené à ma perte. Mon amour des filles de joie m’a donné la syphilis, l’alcool et la drogue, m’ont détruit. J’ai tenté de me sevrer peu avant ma mort à Malromé dans un sanatorium. L’année de ma mort, la maladie ne m’a pas épargnée. Un AVC suivi d’une attaque me foudroient et me paralysent. Je décède le 9 septembre 1901 au château de Malromé.


Roger(S) : Après toute une vie à te battre contre ton infirmité, pas facile de finir paralysé... Quoiqu'il en soit, merci de t'être rendu disponible pour cet échange.




Découvrez les lieux marqués par le passage de Toulouse-Lautrec. Vous retrouverez, par exemple, l'adresse à laquelle il peint Mme Poupoule. Pas primordial comme info mais nous avions envie de citer ce nom...




Copyrights :

Troupe de Mlle Églantine, Henri de Toulouse-Lautrec, 1896 © Musée Toulouse-Lautrec d'Albi

Le Lit, Henri de Toulouse-Lautrec, 1892 © Musée d'Orsay

La Goulue, Henri de Toulouse-Lautrec, 1891 © National Gallery of Australia, Canberra

Rousse, ou la Toilette, Henri de Toulouse-Lautrec, 1889 © Rmn-Grand Palais (musée d’Orsay)/Hervé Lewandowski/Sdp



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