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L'interview de Pasteur

Saviez-vous que Pasteur n’était que le père adoptif du vaccin ? Le mythe en prend un coup…


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On ne croirait pas que tout le monde est en plein stress vaccinal à le regarder comme ça... - Portrait de Louis Pasteur DR

Roger(S) : Salut Louis, et si tu te présentais à nos lecteurs ?

Louis : Alors moi c’est Louis Pasteur, je suis né le 27 décembre 1822 à Dole dans le Jura.


Roger(S) : Ah mince, t’es pas Parisien ?! On pensait vraiment que tu l’étais…

Louis : Oh mais rassurez-vous, je suis venu vivre sur Paris pour mes études. Je connais bien le 5ème arrondissement notamment, j’y ai fait ma prépa et l’École Normale Supérieure. J’y ai aussi eu mon labo. Il y a aussi un lycée qui porte mon nom. On y a vu du beau monde parmi les élèves : François Hollande, Kev’ Adams… Oui, bon, on fait avec ce qu’on a…


Roger(S) : Ahah, pour parler comme ça, tu es bien un Parisien d’adoption… Mais alors t’as fait quoi pour mériter qu’on te dédie un lycée parisien ?

Louis : Oh pas grand-chose… Je suis juste connu pour être le père du vaccin… J’ai inventé le vaccin contre la rage en 1885. D’ailleurs on a beaucoup parlé de moi en 2020, j’aurais bien aimé aider pour lutter contre la Covid…


Roger(S) : Impressionnant, le père du vaccin…. C’est sûr que tu nous as bien manqué…

Louis : Oui, enfin bon, je dois quand même vous avouer un truc, en vérité je ne suis pas tout à fait le père du vaccin, j’ai pompé une partie des recherches d’un Anglais. En 1796, Edward Jenner constate que les fermières qui ont eu la vaccine, une maladie proche de la variole transmise par les vaches, n’ont pas la variole. Du coup il a l’idée d’inoculer la vaccine à des citadins et constate qu’ils sont immunisés à la variole. A l’époque on appelle ça la variolisation. J’ai repris l’idée en 1879 en injectant le virus de la rage, enfin une version moins dangereuse, à des poulets. En 1885 une femme me supplie de faire le test sur son petit garçon qui a été mordu et est déjà condamné. La rage était meurtrière dans 100% des cas à l’époque… Et finalement le traitement a fonctionné ! Je n’ai jamais directement crédité Jenner pour cette trouvaille mais j’ai appelé ça le « vaccin » en hommage à ses recherches sur la vaccine, c’est déjà bien, non ?


Roger(S) : Mouais, bon, nous on préfère qu’un Français soit le père du vaccin plutôt qu’un Anglais, mais c’est pas joli joli cette histoire quand même…

Louis : Mais j’ai aussi fait des gestes plus nobles dans ma vie… Par exemple en 1871 quand l’armée prussienne assiège Paris et bombarde le Jardin des Plantes et le Museum d’Histoire Naturelle, j’étais révolté. J’ai renvoyé à l’Université de Bonn mon diplôme de correspondant pour leur signifier ma réprobation. Ils n’ont pas dû apprécier parce qu’ils m’ont envoyé une note : « L’Université de Bonn adresse à M. Pasteur l’expression de son plus profond mépris ».


Roger(S) : Ils ont dû s’en mordre les doigts quand tu as inventé le vaccin contre la rage… Mais on dirait que tu étais un peu connu avant même cette invention. Tu as fait quoi d’autre dans la vie alors ?

Louis : J’ai fait plein de choses différentes… J’ai commencé par la peinture, avec une trentaine de portraits de ma famille. J’étais pas trop mauvais. J’ai même enseigné aux Beaux-Arts… Bon, j’enseignais la physique et la chimie mais ça compte, non ? J’ai été prof dans différentes facultés et même doyen. J’ai aussi inventé un vaccin pour les moutons…


Interview imaginaire de Louis Pasteur
S'il faisait des têtes comme ça à ses parents, heureusement qu'il n'est pas devenu peintre... - Portrait de Jeanne Henriette Pasteur, Louis Pasteur - Institut Pasteur


Roger(S) : Ok, bon, on ne voudrait pas manquer de respect aux moutons mais ce serait étonnant que ce soit pour ça que tous les Français te connaissent…

Louis : J’ai quand même failli devenir député grâce à cette trouvaille ! Mais après mon échec aux élections sénatoriales, je n’ai pas voulu retenter l’aventure. Mais bon, certes, ce n’est pas ce qui intéresse le plus les gens aujourd’hui… C’est peut-être plus pour mes recherches sur la fermentation de la betterave et la pasteurisation. Pas du lait, le lait ce n’est pas très intéressant, mais du vin. En empêchant le vin de s’altérer et de devenir du vinaigre, j’ai probablement conquis le cœur de pas mal de Français…


Roger(S) : Ah oui, là c’est beaucoup plus intéressant ! Pas étonnant que tu sois si apprécié finalement…

Louis : C’est vrai que j’ai eu du succès entre la pasteurisation du vin et le vaccin contre la rage… J’en ai profité pour créer un Institut qui rayonne à l’international et qui travaille encore ardemment à toutes sortes de recherches scientifiques et médicales. J’ai reçu la légion d’Honneur et mon appartement est devenu un musée…


Roger(S) : Impressionnant… Et tu traînes encore dans ton appart ? On a des chances de t’y croiser ?

Louis : Ben je suis mort depuis 1895. Il faut dire que j’avais fait une attaque cérébrale laissant mon bras gauche paralysé et qui m’avait pas mal diminué… Mais oui, vous pourrez me trouver au sous-sol dans la crypte de style byzantin. Un truc assez classe. A ma mort il y avait eu de grandes funérailles nationales, on avait drapé Notre Dame de noir et j’avais été mis dans le caveau de la Cathédrale. Mais ma femme a tenu à ce que je sois déplacé dans le mausolée qui m’étais réservé à l’Institut. Elle a même refusé qu’on me transfère au Panthéon.


Roger(S) : Comme ça tu restes près de ton labo pour inspirer tes successeurs… En tout cas merci pour toutes ces révélations !







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