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L'interview de Lénine

Saviez-vous qu'un buste de Lénine se trouvait au "Pôle Sud d'inaccessibilité" ? Derrière ce terme bizarre se cache le point le plus éloigné de la mer en Antarctique.

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Vu son air peu commode, nous nous abstiendrons de faire notre habituelle plaisanterie sur les barbichettes... - 1920 Pavel Semyonovich Zhukov (quand on aura le droit aux noms propres au Scrabble c'est un nom à retenir)

Roger(S) : Salut, tu t’appelles comment ? Vladimir :  Vladimir Ilitch Oulianov… Roger(S) : Tout ça ? C'est marrant, ça ne nous dit rien... Vladimir : Vous pouvez m’appeler Lénine si vous préférez. Roger(S) : Ah oui, ça nous parle plus ça. Mais tu n'es pas Français, tu connais quand même Paris ? Vladimir : C'est vrai que je suis plutôt de l'est... Je suis né dans un petit village russe. Après mes études je suis devenu avocat mais je me suis très vite intéressé à la politique. Comme beaucoup de jeunes, j’ai commencé par être de gauche. Mais la gauche un peu virile... J’ai peut-être un peu abusé d'ailleurs car j’ai dû m'exiler en Sibérie.  Après cela, j’ai voyagé dans de nombreux pays d’Europe et c'est là que j'ai découvert Paris.

Pour moi, un élément essentiel pour réussir une révolution, c'est la terreur de masse.

Roger(S) : Bon l’avantage, c’est qu’après ça, le climat de Paris a du te paraître clément. Vladimir : C’est clair…Du coup, je m’y suis installé quelques années plus tard dans le XIVème arrondissement. Mon appart n’était pas top mais j’aimais beaucoup le quartier. Je pouvais tout faire à pied ou en vélo. Enfin, quand je ne me le faisais pas voler...

Roger(S) : Ah oui, on connait cette histoire. Piquer le vélo de Lénine, ça n'est pas rien...En fait, tu es un vrai bobo… Du coup tu dois connaître de bons spots pour bruncher… Vladimir : Je crois que ça existe encore, j’adorais fréquenter le Café du Lion avenue du Général Leclerc. Et j’aimais beaucoup le Café de l’Alcazar avenue de Choisy. J’avais tout sur place, ma banque, mes petits commerces. Le top.

Roger(S) : Une vraie vie parisienne. Mais au fait, pourquoi t’être installé à Paris ? Vladimir : Ben en fait, je suis venu à Paris pour étudier. J’allais souvent à la Bibliothèque Nationale rue de Richelieu. Malgré la Sibérie, j’avais toujours le virus de la politique. A Paris, j’ai pu affiner mon projet de société en faisant de nombreuses rencontres et en m’imprégnant de l’histoire de la Commune de Paris pour m'inspirer.

Roger(S) : Ah ouais, la Commune… Cette révolution du peuple Parisien… Mais tu sais que ça s'est plutôt mal fini cette marche sur Versailles ?

Vladimir : Oui, je sais bien. Leur erreur a été de ne pas assez réprimer leurs opposants. Pour moi, un élément essentiel pour réussir une révolution, c'est la terreur de masse. Exercée par les masses qui se soulèvent et exercée massivement… Quelques années après, j’ai pu mettre tout cela en pratique dans mon pays avec la révolution d’octobre 1917 qui a posé les bases du régime communiste de l’Union Soviétique.

Roger(S) : Ah oui quand même, tu n’es pas un demi-rigolo toi. Mais alors, tu as créé un mouvement totalitaire... Tu en es quand même fier ?

Vladimir : Ça se discute... Certains disent que c'est Staline qui a perverti mes idées et amené le totalitarisme. D'autres que c'est moi, en préférant la dictature à la démocratie, qui fais basculer le mouvement. En tout cas une expédition russe de 1958 a pris la peine de placer un buste à mon effigie au point de l'Antarctique le plus éloigné de la mer, tourné vers Moscou. Étant mort depuis 1924, on ne peut pas me reprocher de les y avoir obligés...


Roger(S) : Bon, nous te laissons le bénéfice du doute parce que tu n'as pas l'air très commode... Merci pour cet échange en tout cas.




Retrouvez les lieux parisiens qu'il a fréquenté. Vous découvrirez qu'un dictateur peut avoir des habitudes de vie similaires aux nôtres avec sa banque, son café ou ses lieux de promenade...


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