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L'interview de Jean de la Fontaine

Saviez-vous que la Fontaine est l'un des seuls français à ne pas avoir étudié les Fables de La Fontaine à l'école ? Il faut dire qu'il ne les avait pas encore écrite...

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Pas de doute, La Fontaine savait choisir son shampoing... - DR

Roger(S) : Bonjour Jean, présente-toi si tu veux bien. 

La Fontaine : Bonjour bonjour. Donc je suis Jean, Jean de La Fontaine. Je suis né le 8 juillet 1621 et je suis un poète français. 

Roger(S) : Super Jean, et tu es Parisien ? 

La Fontaine : Je suis né à Château-Thierry, je suis un enfant du Nord et je ne peux pas le nier. Bon, cela dit, Paris a été d’une grande importance pour moi, donc Parisien de cœur peut-être oui. Si vous me le permettez. 

Roger(S) : Bien sûr, nous aimons tous ceux qui aiment Paris autant que nous. Mais alors quel est ton lien avec Paris ? 

La Fontaine : Pour commencer, j’ai étudié le droit à Paris. Mes plus belles années. C’est là-bas que j’ai fréquenté ce cercle de jeunes poètes, vous savez, les chevaliers de la table ronde, avec Pellisson, François Charpentier… J’ai obtenu mon diplôme d’avocat au Parlement de Paris en 1649. Paris marque aussi ma période en tant que gentilhomme au service des duchesses de Bouillon et d’Orléans. Ma notoriété a grimpé depuis…

Mes fables ont marqué l'histoire, mais mes contes grivois ont été un peu oubliés...

Roger(S) : Comment a commencé ta carrière de poète à vrai dire ? Tu nous dis avoir un diplôme d’avocat mais où est la littérature dans cette histoire ?  

La Fontaine : Parallèlement à mes études, j’ai fréquenté ce salon de jeunes passionnés de littérature dont je vous ai parlé et c’est là que j’ai composé mes premiers vers. Ma femme Marie Héricart, que j’ai épousée en 1647, fréquentait quant à elle un salon littéraire. Ce qui m’a ouvert à la pratique. En 1654, je publie ma première comédie, l'Eunuque. Mes fameuses Fables quant à elles, voient le jour en 1668, près de 15 ans après. 

Roger(S) : Ah oui, les fameuses fables... Tu as bien gagné ta vie grâce à elles ?

La Fontaine : Et bien, avant ça, la mort de mon père en 1658, me laisse dans une situation financière inconfortable qui me conduit à chercher un protecteur. J’ai eu la chance de le trouver en la personne de Nicolas Fouquet, surintendant des finances pour qui j’ai composé plusieurs œuvres dont des ballades, des sonnets et notamment le poème Adonis en 1658. A partir de là, je commence à fréquenter les sociétés riches et rencontre d'autres grands auteurs dont Charles Perrault et Molière. Deux grands hommes. Je suis très fier de les avoir connus d’ailleurs. 

Roger(S) : D’autres fiertés dont tu voudrais nous parler ? 

La Fontaine : Avoir servi les grands noms comme le fils de Louis XIV, les duchesses d’Orléans et de Bouillon a été un honneur. Mon élection à l’Académie Française en 1683, c’est un peu l’accomplissement ultime donc, très fier de cela aussi. Bien-sûr, d’avoir laissé un héritage culturel au monde entier n’a pas de prix. J’apprends qu’encore aujourd’hui, les jeunes enfants apprennent et récitent mes fables à l’école. Que de si jeunes esprits connaissent mon nom, c’est inimaginable.

Roger(S) : Et tu les as marqués ces esprits : "Maitre Corbeau, sur un arbre perché...". Nous pourrions te le réciter en entier encore aujourd'hui. Ou presque... Tout le monde connaît tes textes.

La Fontaine : Oui, enfin, pas tout à fait. Mes fables ont marqué l'histoire, mais mes contes ont été un peu oubliés... Il faut dire qu'ils étaient un peu grivois et ne convenaient pas à la morale de l'époque. Je pense par exemple au Cocu, battu, mais content. A la fin de ma vie, j’ai été contraint par mon confesseur à renier mes écrits licencieux. En tout cas, mon beau voyage au pays des mots, des contes et des fables s’arrête le 13 avril 1695. Mais je suis ravi d'avoir eu la chance de vous présenter un peu plus mon oeuvre et ma vie. En plus, vous êtes plutôt sympas.


Roger(S) : Oh, mais tu crois nous avoir, nous savons bien que "Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute"... Merci à toi d'être venu, c'est un honneur.

La Fontaine : Vous avez bien retenu la leçon, bravo.




Retrouvez les lieux marqués par le fabuliste. Vous découvrirez notamment où il n'a donc pas étudié ses fables le chanceux.




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