Saviez-vous que Degas avait horreur de la siphyllis ? Bon, comme tout le monde vous nous direz...
Roger(S) : Salut Edgar, tu permets qu’on t’appelle Edgar ?
Edgar : C’est vrai qu’en général on m’appelle plutôt par mon nom de famille, Degas, mais pourquoi pas.
Roger(S) : Cool, le prénom c’est quand même plus simple…
Edgar : Alors, si vous allez par-là, en vrai je m’appelle Hilaire Germain Edgar de Gas. Mais Edgar ça ira bien.
Roger(S) : Ah, merci, ce sera plus simple en effet… Bon, parle nous de toi.
Edgar : Je suis né en 1834, à Paris. Je suis peintre…
Roger(S) : Peintre ?! Mais tes parents ne t’ont pas dit que ça ne payait pas très bien ?
Edgar : J’ai eu de la chance car même si j’ai grandi dans une famille de banquiers, mon père adorait l’Art et m’a poussé à faire carrière. Il faut dire aussi qu’il pouvait me soutenir financièrement. Surtout que je ne suis pas toujours resté dans le rang…
Roger(S) : Ah oui ? Tu faisais partie des rebelles de l’Art ?
Edgar : J’ai commencé par respecter les codes en exposant dans les Salons mais très vite j’ai rejoint les indépendants qui prenaient plus de liberté. J’ai participé à toutes les expositions impressionnistes, un groupe qui cassait les codes en laissant apparaître le travail du pinceau, mais je ne me suis jamais vraiment considéré comme l’un d’eux.
Roger(S) : Oui, les impressionnistes ça nous dit quelque chose… Il y avait du beau monde ?
Edgar : Oh, oui, le top du top. J’ai côtoyé Manet, Renoir, Monet, Pissarro ou encore Sisley…
Roger(S) : Pas mal de VIP en effet… Et tes peintures elles ressemblent à quoi ?
Edgar : J’ai un style assez unique qui m’éloigne un peu des autres impressionnistes. Mon travail est un peu plus réaliste. Je m’intéresse à différents sujets mais j’adore surtout peindre la danse et surtout les danseuses de l’Opéra de Paris. J’ai réalisé plus de 1500 œuvres représentant des ballerines.
Roger(S) : Oh, ce doit être sublime…
Edgar : Oui, mais pas que. Je profite aussi de mes toiles pour révéler l’horreur que vivent les jeunes danseuses. J’ai beaucoup représenté les hommes qui attendent en coulisses les danseuses qu’ils soutiennent et qu’ils ont transformées en prostituées. Je me suis aussi intéressé aux mères maquerelles de ces jeunes femmes et à la rivalité entre les danseuses.
Roger(S) : Un monde cruel en effet. Mais toi, tu t’approchais des danseuses ?
Edgar : J’ai toujours été très réfractaire aux rapports charnels. A mon époque la syphilis faisait des ravages alors il valait mieux être prudent. Je ne me suis jamais marié et je suis resté célibataire endurci. Il faut dire aussi que j’avais la réputation d’être misogyne en étant très dur avec mes modèles féminins…
Roger(S) : Bon, ben on va changer de sujet… Tu as fait autre chose que de la peinture ?
Edgar : J’ai un peu touché à la photo mais je me suis surtout mis à la sculpture quand j’ai été atteint par une maladie des yeux en 1870. Il faut dire que j’ai fini aveugle et que ce n’était pas très simple pour peindre…
Roger(S) : Merci pour tes réponses Edgar. Et sinon, tu dors où en ce moment ?
Edgar : Je suis mort en 1917 donc vous pouvez me croiser au cimetière de Montmartre.
