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L'interview de Claude Monet

Saviez-vous que Monet avait la réputation d'être plutôt détestable ? Son ami Clemenceau l'avait même surnommé le "vieux hérisson sinistre"...

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On comprend d'où vient le coté hérisson... - Monet par Nadar 1887

Roger(S) : Salut Claude, tu nous donnes ton nom complet ? Claude : Ben Claude Monet, enfin Oscar-Claude Monet… Mais tout le monde m'appelle Claude. Roger(S) : Bon, on va t’appeler Claude aussi alors. Avec ta longue barbe, tu as vraiment le look du titi Parisien, c'est le cas ? Claude : Oui, je suis né à Paris rue Lafitte dans le IXème arrondissement. South Pigalle est resté un de mes quartiers favoris... J’ai même été baptisé à l’église Notre-Dame de Lorette c’est dire. Après, je n’ai pas eu de bol car mes parents ont déménagé au Havre quand j’avais 5 ans. Mais je suis vite revenu à Paris quand j'ai commencé à peindre. Je me suis installé place du Havre, normal quoi, puis j’ai suivi des cours à l’Académie Suisse sur l’Ile Saint-Louis. Un très beau quartier d’ailleurs.

Roger(S) : C’est beau mais ça n’est pas vraiment un quartier pour les jeunes… Claude : C’est clair. Avec les amis, nous préférions écumer les bars du IXème, vous comprenez bien pourquoi. Ça a duré 2 ans, ensuite j’ai fait mon service militaire en Algérie. Après un petit passage en Normandie, je suis retourné à Paris pour étudier à l’Académie des Beaux-Arts. Là, je me suis fait plein d’amis, Fréderic Bazille, Auguste Renoir, Alfred Sisley. Des gars vraiment sympas… On a d’ailleurs pris un atelier avec Bazille tout près de la place Furstenberg.

Roger(S) : Ça va, le meilleur endroit de Saint-Germain-des-Prés, tu ne t’embêtais pas. Tu devais bien gagner ta vie...

Claude : A l’époque, ça n’était pas comme maintenant. Pour tout te dire, mes toiles se vendaient mal, et les fins de mois étaient difficiles dès le 2… J’ai même fait une grosse dépression… J’ai fini par aller prendre l’air à Bougival et j’ai mis au point une nouvelle technique de peinture, l’impressionnisme.


Il y a des rumeurs comme quoi j'aurais eu une relation avec Blanche, une des belles-filles de ma femme Alice.

Roger(S) : Pas mal. Du coup, les affaires ont dû commencer à aller fort, très fort… Claude : Pas plus que ça. En plus, avec la guerre contre la Prusse, pas facile de vivre de son art. Je suis parti à Londres, puis aux Pays-Bas. Après je me suis installé à Argenteuil et on a fait nos premières expositions impressionnistes avec les amis. Ça marchait quand même plus ou moins bien. Plutôt moins d’ailleurs. Finalement, je suis parti m’installer à Giverny quand j’ai eu 43 ans. J’avais envie de nature...

Roger(S) : Nous ne sommes pas très calés en art, mais pour nous, l’impressionnisme, c’est plutôt "bankable"...

Claude : Ça n’est quand même pas évident de lancer de nouvelles tendances. Par chance, Paul Durand Ruel, a fait la promotion de mes toiles aux Etats-Unis. Quand j’ai eu 50 ans, mieux vaut tard que jamais, le succès est venu. Et les envieux aussi... Manet n'a pas trop apprécié mon art je crois, il a tout de même déclaré : "Si ce garçon a du succès, c'est parce que son nom ressemble au mien". Mais bon, le succès aidant, j’ai pu aller peindre un peu partout, c’était une super période. Je suis très fier de mes Nymphéas et de mon Impression au Soleil Levant, qui a donné le nom à notre courant artistique.

Roger(S) : Du coup, tu en as profité pour te payer un super loft à Paris ?

Claude : Non, je suis resté à Giverny, je suis amoureux de ce lieu. J’aime y peindre des nymphéas… J'ai une magnifique maison là-bas et je repose à Giverny depuis 1840. Et puis j'avais quand même une famille à charge.

Roger(S) : Ah oui, tu trouvais le temps pour ta vie sentimentale avec tout ce travail ?

Claude : Une vie sentimentale, j'en ai eu une, c'est le moins que l'on puisse dire... J'ai d'abord été marié à Camille qui m'a donné deux fils. Mais j'ai également eu une liaison avec Alice Hoschedé. Elle et son mari Ernest formaient un couple de collectionneurs avec lesquels nous avons vécu à quatre. Quand Camille et Ernest sont décédés, nous nous sommes mariés avec Alice et avons élevé ensemble mes deux fils et ses six enfants. Il faut dire que son petit dernier était peut-être bien de moi également... Il y a des rumeurs comme quoi j'aurais eu une relation avec Blanche, une des belles-filles d'Alice, lorsque celle-ci est morte, mais ce sont de mauvaises langues...

Roger(S) : D'accord Claude, on va te croire sur parole. Après tout elle était ton élève... Merci en tous les cas d’avoir échangé avec nous.




Découvrez toutes ses adresses . Vous trouverez notamment sa demeure de Giverny, une visite incontournable




Copyrights :

Les Nymphéas, Claude Monet, 1899 © Domaine public / Wikimédia Commons

Impression, soleil levant, Claude Monet, 1872 © Musée Marmottan – Paris

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