Saviez-vous que le corps humain pouvait être fascinant ? Surtout quand il est vu par les artistes…
Du 24 février au 9 juillet 2023
Le Musée d’Art Contemporain de Lyon lance un cycle consacré au corps dans tous ses états avec trois expositions liées à cette thématique. Parmi elles, on retrouve « Incarnations, Le corps dans la collection du macLYON, acte 1 ».
Bon, vu le titre de cette exposition, nous ne vous ferons pas l’affront de préciser qu’il s’agit d’une sélection d’œuvres issues de la collection permanente du musée…
En revanche, nous pouvons vous préciser que cette riche collection, constituée sur 40 ans, compte plus de 1 600 œuvres. Bref, il y a de quoi voir des belles choses, et même de très belles choses.
C’est le cas ici, avec une exposition qui s’intéresse au corps en tant qu’enveloppe charnelle. Les œuvres exposées, datant de 1960 à nos jours, présentent le corps comme un moyen d’expérimentation artistique, que ce soit comme support de l’œuvre ou comme sujet. Ça c’est pour la version qui fait chic.
Plus concrètement, on retrouve des œuvres qui présentent le corps sous toutes ses coutures, le malmènent, et qui en étudient les limites. Autant dire que le corps va parfois prendre cher, comme disent les jeunes, ou souffrir, comme disent les moins jeunes.
C’est le cas par exemple dans la performance de Marina Abramović et Ulay où un homme nu tente de se défaire d’une corde élastique qui lui cisaille le ventre, ou encore dans celle de Dennis Oppenheim où on voit l’artiste se triturer les ongles en gros plan.
Que les âmes sensibles se rassurent, de nombreuses œuvres sont beaucoup plus clémentes avec le corps comme Le Cadeau de Philippe Droguet, une baignoire recouverte de clous, l’ensemble de photographies de Ben qui représentent des gestes du quotidien ou les photographies de sculptures de jambes de Delphine Balley.
Que vous soyez fan d’Art contemporain ou totalement novice en la matière, l’avantage de cette exposition réside dans les cartels, ces petits panneaux à côté des œuvres, qui expliquent parfaitement et simplement l’intention des artistes ainsi que la façon dont l’œuvre a intégré la collection du musée. Finalement, il suffit de venir avec un peu de curiosité…
A noter : un deuxième acte est prévu pour septembre 2023. Il sera quant à lui tourné vers le corps social, c’est-à-dire le corps en tant que groupe vivant dans une même société.
Le truc en plus :
Ne manquez pas l’exposition de Nathalie Djurberg et Hans Berg pour prolonger votre visite sur la thématique du corps. Dans un univers de dessin animé chaotique et grotesque, entouré de légumes géants, on découvre des personnages aux corps exagérés vivant de drôles d’aventures… Maîtrisant à la perfection l’humour noir, ce duo d’artistes joue avec les fantasmes, les désirs enfouis, les peurs et la perversion. En savoir plus
Le truc en plus bis :
La troisième exposition est en fait une installation vidéo de l’artiste Jesper Just. Dans cette œuvre contemplative et poétique, l’acteur Matt Dillon passe une IRM, nous dévoilant les secrets de son cerveau et de ses émotions, tandis qu’il déclame un monologue.
Musée d’Art contemporain de Lyon – Cité internationale
81 quai Charles de Gaulle, 69006 LYON
Entrée 9€ - tarif réduit 6€ - gratuit -18 ans
Donne accès aux deux autres expositions en cours
Du mercredi au dimanche de 11h à 18h
Fermé lundi et mardi
Article rédigé en partenariat avec le macLYON