Saviez-vous que deux horloges de style "moche" pouvaient être super romantiques ?
Ces deux horloges, pas franchement à la pointe de la mode, pour ne pas dire moches, forment en réalité l’une des œuvres d’art les plus romantiques au monde.
On entend déjà les mauvaises langues : « Euh, c’est juste des horloges, en quoi ce serait de l’Art ? ». Précisons qu’il s’agit ici d’une œuvre d’Art conceptuel, c’est-à-dire que l’intérêt de l’œuvre et le travail de l’artiste résident davantage dans l’idée qu’il y a derrière que dans le résultat visuel.
Bref, tout commence à New York en 1983 lorsque l’artiste cubain Felix Gonzalez-Torres rencontre Ross Laycock, un sommelier canadien. Les deux hommes tombent alors fous amoureux.
Malheureusement, en 1987, Ross est testé positif au VIH. A l’époque, la maladie est encore très mystérieuse et ce diagnostic annonce la fin prématurée et funeste de leur histoire d’amour.
En 1988, Felix adresse une lettre à Ross pour le rassurer. Il lui dit de ne pas avoir peur de l’horloge, qu’elle est réglée à l’heure de leur amour et conclut en disant qu’ils sont synchronisés pour toujours.
Lorsque la maladie de Ross s’aggrave en 1991, Felix installe deux horloges synchronisées sur un mur et appelle son œuvre Sans titre (Amants Parfaits). L’artiste le sait, l’une des horloges finira par s’arrêter et l’autre continuera de tourner seule, comme une métaphore de l’amant survivant à la mort de l’être aimé.
Cette œuvre représente le cours de la vie qui doit continuer malgré le décès des êtres chers, mais elle est surtout un hommage à toutes les victimes du Sida, mortes dans l’indifférence durant les années 1980-90.
Oeuvre découverte via le compte insta de Margaux Brugvin