Découvrez les représentations des identités de genre chez les artistes issus de la culture arabe.
Du 27 septembre 2022 au 19 février 2023
Depuis le Printemps arabe et les luttes sociales des années 2011, le militantisme LGBTQIA+ a pu se développer. Si la mobilisation reste limitée, elle marque une rupture avec le déni de l’homosexualité et de l’identité transgenre.
C’est pour permettre aux artistes LGBT+, queers et alliés de s’exprimer librement que l’Institut du monde arabe nous propose une exposition consacrée aux révolutions de l’amour. Originaires du monde arabe mais aussi d’Iran et d’Afghanistan, ils portent un regard contemporain sur cette thématique et interrogent l’ordre politique et social.
Avec des œuvres qui s’attaquent de façon plus ou moins directe aux préjugés hétéronormés, cette exposition nous questionne sur la liberté des corps et la liberté d’aimer comme on le veut. Bon, vous l’aurez compris, on va parler d’amour, mais aussi de sexe. Esprits étriqués s’abstenir…
Le parcours regorge d’œuvres plus intéressantes les unes que les autres et a le mérite de parfaitement expliquer le message de chacune d’elles sur leur cartel. Puisque nous n’avons pas vraiment le temps de toutes vous les décrire, et que nous savons bien que 3 notifications Instagram, un plat au four ou une partie de foot vous attendent, voici quelques-unes de nos œuvres préférées.
Dans Papa suce et maman coud, oui c’est le nom de l’œuvre, Lansari détourne le vocabulaire français lié à l’homosexualité pour interroger la tolérance de notre société, le tout sur un support ultra vieillot, la broderie.
Avec For Every Ailment There is a Remedy, « pour toute maladie, il y a un remède », Ibrahim propose un suppositoire qui rend « normal ». Il aborde ici le tabou de l’injonction à la normalité avec un humour grinçant dont on raffole.
Dans Joujoux, Hiboux, Cailloux, Takreti représente son compagnon sous différents traits, faisant de lui son père, sa mère, son enfant ou encore son ami. En effet, à son arrivée en France, par amour, l’artiste ressent le besoin de s’enfermer dans leur appartement. Un temps d’adaptation qui durera 9 mois, 9 mois de création artistique pendant lesquels son amoureux représentera tout pour lui.
Bref, c’est une exposition pleine d’amour, de sens et de revendications qui vous attend…
Le truc en plus :
Vous ne le savez peut-être pas mais le terme « queer » qui signifie étrange, était à l’origine utilisé comme insulte à l’égard de la communauté LGBT+. Celle-ci se le réapproprie dans les années 1990 aux États-Unis pour défendre ses droits et son mode de vie.
Institut du monde arabe
1 rue des Fossés-Saint-Bernard, 75005
Entrée : 10€ - tarif réduit : 5 à 8€
Du mardi au vendredi de 10h à 18h et le week-end de 10h à 19h
Fermé le lundi
Comentarios