Découvrez l’artiste mexicaine capable de photographier aussi bien des cactus que des chèvres mortes et d’en faire des œuvres d’art.
Du 12 février au 29 mai 2022
La photographe exposée à la Fondation Cartier n'est autre que la deuxième mexicaine à avoir reçu le prix Nobel de la photographie. Rien que ça...
Bon, on entend déjà les mauvaises langues nous critiquer : "ça n'existe pas le prix Nobel de la photo". Certes... Mais le prix Hasselblad est à la photo ce que le Nobel est à la chimie, donc le raccourci est tentant. Et au moins le Nobel de la photo ça parle à tout le monde...
Bref, Graciela Iturbide n'est donc pas n'importe qui dans le milieu. Pour autant, comme souvent, son nom est loin de parler à tout le monde. En tout cas nous, on ne connaissait pas...
Heureusement, la Fondation Cartier y remédie avec cette exposition qui revient sur l’ensemble de la carrière de l’artiste. On y découvre ses clichés les plus récents au rez-de-chaussée et des œuvres datant de 1970 à 1990 au sous-sol.
Si la logique chronologique voudrait donc que l’on commence par le sous-sol, nous vous recommandons de débuter avec les photographies les plus récentes. En effet, Iturbide y explore des thèmes tout à fait abordables comme les paysages, les oiseaux ou les cactus. Oui, oui, cette artiste arrive à nous captiver avec des cactus.
Sur ses clichés plus anciens, ceux qui ont fait sa renommée, on retrouve de nombreux portraits mais aussi des thématiques plus difficiles d’accès. Bébé mort entouré de fleurs dans son cercueil, chèvres égorgées et couvertes de sang, le sous-sol offre une vision parfois crue des rituels observés par l’artiste. Bucolique…
Que vous commenciez avec les grands formats plus doux du rez-de-chaussée ou que vous plongiez directement dans l’univers parfois violent de cette artiste au sous-sol, l’ensemble de la visite a de quoi vous émerveiller et vous surprendre.
Le truc en plus :
Si Graciela Iturbide avait voulu être à la pointe de la tendance, elle ne serait pas devenue la photographe que l’on connait aujourd’hui. Après une éducation hyper catho, un mariage à 20 ans et 3 enfants, Graciela Iturbide se sent prise au piège et décide de reprendre ses études.
Alors que la photo n’est plus vraiment à la mode, elle s’inscrit malgré tout au cours de Manuel Alvarez Bravo, le premier mexicain à avoir reçu le prix Nobel de la photo. Enfin, le prix Hasselblad si vous avez suivi… C’est lui qui lui donnera le goût de la photographie, un art qu’elle maniera à la perfection. Comme quoi le ringard, ça a du bon…
Fondation Cartier pour l’Art contemporain
261 Bd Raspail, 75014 Paris
Entrée : 11€ - tarif réduit : 7,50€ - gratuit -18 ans
Du mardi au dimanche de 11h à 20h
Nocturne le mardi jusqu’à 22h
Fermé le lundi
La Fondation organise également des soirées danse, concert R&B et autres festivités en parallèle de cette exposition. Retrouvez toute la programmation des Soirées Nomades sur leur site web.
Comments