On ne va pas se mentir, être exécuté n’est sans doute jamais une partie de plaisir. Mais s’il y a un exécuté qui a vraiment passé un mauvais quart d’heure, c’est le comte de Chalais.
Comme ce comte n’est pas vraiment aussi célèbre que Rihanna, un peu de recontextualisation historique s’impose. Nous sommes en 1626. Louis XIII est sur le trône de France et le Cardinal de Richelieu est son Premier ministre.
C’est d’ailleurs la première fois qu’un ministre a autant de pouvoir, ce qui génère pas mal de tensions autour du Cardinal. Mais ce qui va mettre le feu aux poudres, c’est un projet de mariage…
En effet, Louis XIII n’a qu’un seul héritier, Gaston, son jeune frère de 17 ans. Et Richelieu veut le marier à sa cousine Marie de Bourbon pour que la famille des Bourbons puisse conserver le trône.
La promise a beau être l’une des plus riches héritières de France, Gaston tient à garder sa liberté. Il demande alors au comte de Chalais de tuer le Cardinal pour stopper le projet.
Le hic c’est que celui-ci va s’en vanter et ébruiter le plan, ce qui mène à l’arrestation de l’ensemble des conspirateurs. Sauf Gaston, que son frère pardonne.
L’exécution du comte de Chalais est prévue le 19 août 1626 à Nantes. Mais le jour J, on ne trouve pas de bourreau. Les ex-alliés du condamné ont en effet fait fuir l’exécuteur, dans l’espoir d’annuler la mise à mort.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais on décide de demander à un autre condamné à mort d’exécuter le comte, en échange de la vie sauve. Celui-ci accepte, cohérent, mais manque de pratique, toujours cohérent…
Après 5 coups d’épée mal aiguisée, le comte de Chalais finit par perdre connaissance. Mais il est toujours vivant… Son exécuteur prend alors un genre de hachoir pour finir la décapitation.
Il faudra pas moins de 29 coups supplémentaires pour achever la besogne. Autant dire que c’est une véritable boucherie…