Quand le Moyen-Âge inventa le divorce

On s’imagine souvent le Moyen Âge comme une époque où les femmes n’avaient aucun droit et où le mariage était une prison à vie. Et ce n’est pas tout à fait faux… mais il y avait une exception assez inattendue. Les fameux procès d’impuissance.
Le principe est simple. Si un mari se révélait incapable de consommer son mariage, son épouse pouvait demander l’annulation de l’union. Mais encore fallait-il le prouver…
Et là, accrochez-vous. Des témoins pouvaient être convoqués pour constater l’échec, des médecins examinaient les deux époux et il arrivait même que le pauvre accusé doive faire une démonstration en public de ses… capacités. Autant dire que l’épreuve tournait rarement à son avantage.
Ces procès ne sont pas restés marginaux. Les historiens estiment qu’ils étaient assez fréquents à la fin du Moyen Âge, surtout dans les milieux aristocratiques, où l’enjeu de la descendance était crucial. On en retrouve même dans la noblesse, comme le cas du duc de Joyeuse au XVIᵉ siècle, proche d’Henri III, sommé de prouver sa vigueur devant des témoins.


