
S’il y a bien deux artistes qui n’auraient jamais pu être amis, c’est Warhol et Pollock. Et pour cause, Andy Warhol s’est ouvertement moqué de Jackson Pollock.
Tout commence dans les années 1950, alors que Pollock est au sommet de la scène artistique avec sa technique révolutionnaire du « dripping », qui consiste à laisser couler ou éclabousser de la peinture sur une toile posée au sol, créant des motifs chaotiques et spontanés.
Cependant, à partir des années 1960, un nouveau mouvement émerge : le Pop Art, qui détourne l’attention du geste spontané pour s’intéresser à la culture de masse et aux objets du quotidien.
Andy Warhol devient rapidement l'une des figures de proue de ce mouvement.
En 1978, pour signifier la fin de l’ère de Pollock, Warhol le parodie avec ses Oxidation Paintings.
Au lieu de peindre directement sur la toile, Warhol incite ses assistants et amis à uriner sur des surfaces enduites de cuivre. L’acidité de l'urine provoque alors une réaction chimique qui oxyde le cuivre, créant des motifs abstraits rappelant les éclaboussures de peinture de Pollock.
Avec ce geste provocateur, Warhol tourne en dérision la sacralisation de l’acte créatif chez Pollock, affirmant ainsi la domination du Pop Art sur l'ancienne avant-garde.
Si cette idée peut faire sourire, elle s'inscrit dans la démarche ironique du Pop Art qui vise à réutiliser des objets de la vie quotidienne pour interroger la notion de valeur artistique.